Selon Boiteau [1], les espèces néo-calédoniennes du genre Melodinus sont classées en trois sections (Nesodinus, Bicorona, Fimbricorona), et Melodinus aeneus Baill appartient à la section Fimbricorona. Les échantillons étudiés ont été récoltés en deux lieux de Nouvelle-Calédonie : l'un en début de floraison dans la forêt des Dalmates (N° 263 Jeanniot) et l'autre, non fleuri, dans la Montagne des Sources (N° 318 Jeanniot). Seize alcaloïdes et un triterpène pentacyclique (l'acide ursolique) ont été isolés. Parmi les alcaloïdes, onze sont connus à l'état naturel (tels que (+) vincadifformine, (-) tabersonine, (-) méthoxy-11 tabersonine, (-) lochnéricine, (-) lochnérinine, (-) ibogamine, vénoterpine, (+) tubotaïwine, (+) Nb-oxy tubotaïwine, (+) épi-16 déhydro 14-15 vincamine et (+) épi-16 déhydro 14-15 vincine). Parmi les cinq alcaloïdes non isolés à l'état naturel, l'un a été identifié à la (+) épi-20 ibogamine (obtenue synthétiquement sous forme racémique par Buchi [15]), et les quatre autres (A, B, C, D) sont de nouvelles bases dont l'étude structurale est encore en cours. Tous les alcaloïdes ont été caractérisés par leurs données spectrales (UV, IR, MS, RMN), pouvoirs rotatoires et points de fusion, avec confirmation par comparaison à des échantillons authentiques dans la majeure partie des cas.